14 italiens participeront au procès contre les 7 militants saharaouis à Casablanca
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14 italiens participeront au procès contre les 7 militants saharaouis à Casablanca
Le 17 décembre prochain, devant le tribunal de Ais Seba’a (Casablanca), sera intenté le procès contre les 7 militants saharaouis: Brahim Dahane, Ahmed Nassiri, Ali Salem Tamek, Lachgare Degia, Yadih Ettarrouzi, Rachid Sghavar et Saleh Lebaihidi. Un groupe d’observateurs italiens composé de juristes (les magistrats Nicola Quatrano, Paola Russo et Donatella Aschettino; les avocats Bruno Larosa, Cesare Amodio, Annalisa Senese et Luciano Capuano) et de civils, expression des associations et de la société civile(Alessia Alvino, Roberta Galeano, Giovanna Izzo, Louis Niokhor Benjamin Ndong, Cinzia Terzi et l’ajoint au maire de la municipalité de Riccione des politiques communautaires, Sara Visintin). Enfin, le journaliste de “il Manifesto” Stefano Liberti y prendra part aussi.
Ils y assisteront mandatés par différentes organisations et institutions: la Municipalité de Naples, la Municipalité de Riccione, la Chambre des avocats pénalistes de Naples, l’Osservatorio Internazionale.
Ces derniers jours, une délégation d’observateurs a été reçue par le sous-secrètaire du Ministère des Affaires Etrangères, Madame Stefania Craxi.
Le procès contre les 7 militants est de délit d’opinion. Ceux-ci ne sont accusés d’aucun acte de violence mais d’attentat à la sécurité interne du Maroc, ce pour avoir fait de la propagande en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental. Les deux premières audiences qui se sont respectivement tenues le 15 octobre et le 5 novembre dernier ont été renvoyées à cause de désordres provoqués (selon les observateurs présents) par des avocats en robe et des civils qui ont organisés une manifestation “ patriotique” contre les accusés.
Les événements de ces derniers jours, suite à la démolition du camp de Gmeil Izik de la part des forces de sécurité marocaines ont alimenté de nouvelles tensions. Dans le dernier numéro de Telquel, le directeur Ahmed Benchemsi, dans un éditorial au titre “patriotisme combustible”, manifeste la crainte que la tension existente entre la communauté marocaine et celle saharaouie puisse dégénérer en xénophobie.
Selon les observateurs, il s’agit d’une situation qui peut avoir une influence négative sur le cours du procès contre les 7 saharaouis. C’est pour cette raison que les observateurs seront présents dans la salle d’audience du tribunal et s’acquitteront de la tache qui leur est assignée par le droit international et plus précisément par la Charte fondamentale de l’ONU.
Les observateurs vont illustrer les résultats de leur travail à la presse internationale au cours d’une conférence de presse programmée pour le samedi 18 décembre 2010 à 10h30, à Rabat, au siège de l’association marocaine des droits de l’homme (AMDH) gentiment mis à disposition par celle –ci. Appt n1, Imm 6, Rue Aguensous, Avenue Hassan II, Les Orangers(Près de Auto Hall),Rabat ville, Maroc.
Cette initiative a été présentée samedi dernier(11 décembre) à Naples, au cours d’une manifestation à laquelle ont prit part: le président du conseil municipal de Naples (Leonardo Impegno), l’élu au Parlement européen (Luigi De Magistris), le président de l’association nationale des magistrats de Naples (Francesco Cananzi), le représentant de la chambre pénale de Naples (Bruno Larosa) et en outre le conseiller municipal de Naples (Alessandro Fucito), l’avocat Ines Miranda Navarro et le représentant du Front Polisario en Italie (Omar Mih).
A la fin de la manifestation, le candidat dans les primaires à la mairie de Naples, Libero Mancuso est intervenu (de retour d’une iniziative dans laquelle il avait fait part de son désir de se présenter comme maire de Naples).