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Religion, religiosité et forgerons (maalemines)


Mes frères les maalemines

Votre problème n’a rien à voir avec la religion. Il n’y a pas de lignée ni de caste dans la religion, ni maalemines ni beydhanes… Votre problème, s’il est vrai ce que vous dites, peut être compris sur ce qui est connu sous le mot religiosité…
Voici une nouvelle hypothèse, et j’ai trouvé parmi les maalemines même, certains qui la défendent…
Bien…

Revenons maintenant à la religion et à la religiosité afin de montrer la place de la lignée et des castes dans la religion.

Quelle est la différence entre la religion et la religiosité… ?

Le docteur Abdel Majid Alnagghar dit : « la vérité de la religion diffère de la vérité de la religiosité ; la religion est la substance des enseignements divins, alors que la religiosité est la mise en pratique des enseignements et décrets divins. Donc ces derniers sont les faits des hommes. Cette différence dans l’essence entre eux conduit à une différence des propriétés de chaque concept, et la différence dans le jugement relatif à chacun. » (Kitab al ouma)

Donc la religion est un fait divin tandis que la religiosité est un fait humain…

Quand est-ce qu’a commencé la religion et quand est-ce qu’a commencé la religiosité… ?

Sans aucun doute si l’on divise les périodes de temps de l’Islam on trouvera :
- la période de Mohamed qui est la période de la religion
- et la période post-Mohamed qui est la période de la religiosité

Considérons des événements de la période de la religion :

Le temps : juste après la bataille de Badr – 624 AD
Place : yatrib.
Qu’est-ce qui s’est passé ? Les prisonniers sont de Quoraich entre les mains des musulmans. Le verdict est comme suit : le véridique premier conseiller du prophète Abou Abekr a dit : « o messager de Dieu, ces gens sont des cousins, des parents et des frères, et je pense qu’il faudrait prendre d’eux l’impôt islamique afin que ce que nous prenons soit une force pour nous contre les infidèles que Dieu les guide afin qu’ils deviennent des nôtres. (NB : qui sont les mécréants les incroyants ici dans l’opinion d’Abou Aberk ?)
Ensuite la décision finale fut celle d’Abou Aberk avec l’addition de l’enseignement pour ceux qui n’avaient pas de bien.

Mais attendez un peu…

Il y eut un cas exceptionnel : Zeinab la fille du prophète de Dieu a voulu libérer son époux Abi Aas avec son collier à elle qui était avec Khadija. Le prophète s’est senti fort attristé en sachant ça. Il dit à ses compagnons « si vous estimez que c’est raisonnable libérez l’époux et laissez-lui son collier » source : Abou Dahoud
Selon vous quelle est cette exception ?

Le temps : 625 AD place Ouhoud
L’évènement : une bataille entre les musulmans et les quoraichites.

Quoraich en confrontation avec les musulmans en réponse à la bataille de Badr et dans l’optique d’anéantir Mohamed et ses disciples
Hind bint Outbetta loue les services de wahchi pour tuer Hamza en contre partie de sa liberté et d’une compensation financière représentée par ses bijoux
Hind atteint son objectif et mutile le corps de Hamza.
Des années après et après les jours suivant la conquête de la Mecque Hind se convertit à l’islam ce qui lui vaut le fameux titre grande dans la mécréance et grande dans l’islam.
Quant à wahchi, le prophète lui a ordonné de disparaître de sa vue à sa conversion à l’Islam.
Hind est une Quraychite, Wahchi est abyssinien sinon pourquoi la discrimination entre eux alors qu’ils sont égaux au moins dans le crime ou si vous voulez la précision Hind est la véritable coupable – quel est le péché d’un esclave payé ?

Toujours dans la même bataille ohoud comparons ce qui est arrivé à wahchi avec le rôle d’une autre personne, il s’agit de Khaled ibn wolid. Cet homme fut la principale cause de la défaite des musulmans à ohoud et de la mort de plusieurs musulmans, lorsqu’il s’est converti à l’islam, il a mérité le fameux titre de l’épée dégainée d’Allah. Donc pourquoi on n’a pas accueilli vivement wahchi en lui donnant le titre du javelot d’Allah ?

Un autre événement : place Mecque 630 AD
événement : conquête de la Mecque

Quel est le résultat ?
Les gens de la Mecque ont reçu une grâce collective malgré toute les souffrances infligées au prophète et sa Daawa et ce malgré le pouvoir de l’armée islamique. La nouvelle de la grâce leur parvint pendant qu’ils étaient réunis près de la Kaaba attendant la décision du prophète.
Le prophète dit : « que pensez-vous que je ferai de vous ? », ils dirent « rien que du bien ! En frère de bien et fils de bien ». Le prophète dit « aucun blâme sur vous, vous êtes libres ». L’expression est « partez vous êtes libres ».

Le résultat de cette grâce collective est la préservation des vies et des biens ainsi que les terres qui restent entre les mains de leurs propriétaires et ce sans imposition de taxes sur elles. La Mecque ne fut pas traitée comme les autres régions conquises.

Place : les forts de bani quraidha temps 627 AD
Evénement : l’anéantissement des béni quuraidha

La cause :
1- conspiration de certains hommes de béni quuraidha durant le blocus de khandac. Ces hommes étaient juste les leaders si on généralise alors que l’on sait qu’il y a un verset qui dit « aucun porteur de charge ne portera la charge d’autrui » verset 164 - S6
2- il est confirmé que le prophète a dit aux juifs aux abords des forts où il les a assiégés « o frères des singes des cochons et des adorateurs des idoles m’avez-vous insulté ? » Ils ont juré sur la Thora révélé à Moussa « nous ne t’avons pas insulté » et ils disent : « o père de kassem tu n’es point ignorant ». Le prophète paix sur lui fit avancer ses archers. « Tabari / 252 vérifié par cheikh Ahmed Chaker, mentionné ibn Kethir avec la vérification de wadi-i » (1/207)

Je voudrais ici avant de continuer dire que nous sommes dans le contexte de la discussion au sujet du prophète. Nous parlons de ce que nous pouvons appeler « la raison collective » en raison du fait que le prophète est infaillible.

Maintenant revenons à la comparaison de la Mecque et Béni quuraidha
Béni quuraidha ont voulu conspirer avec quoraich et la conspiration n’a jamais eu lieu pour anéantir Mohamed et sa daawa. La grâce générale fut octroyée aux quoraich et les béni quuraidha furent éxécutés. Ceux qui ont voulu rejeter la conspiration et ceux qui ont voulu la maintenir. La sentence fut appliquée aux béni quraudha leurs hommes furent tués et leurs descendants furent pris comme esclaves. Ils baissaient l’habit des adolescents, ceux qui avaient des poils étaient exécutés et les autres pris en esclaves ( narrateur Ibnou Moulaghane – source : el bedrou el mounir P : 6/670 sommaire du verdict ; narrateur reconnu véridique »

Celui-ci est un garçon qui s’appelle Athiya el ghardi il ne fut pas tué parce que lorsque les musulmans ont baissé son habit, ils ne virent pas de poil. (Signe de puberté) il échappa à l’épée mohamedienne. Athyia el ghardi a dit « j’étais parmi les esclaves de quuraidha on m’a exposé au prophète, ils nous ont examiné ; ceux dont les poils ont poussés furent tués et les autres épargnés. Ils ont exposé ma nudité je n’étais pas pubère, ils m’ont mis parmi les esclaves « narrateur athya el ghardi, ebani source : tkhrig michkate al massabih ; p : 3901 sommaire du verdict, source vérifiée)

Quoraiche a affronté les musulmans à plusieurs batailles, ils les ont assiégés fortement lors de la bataille de khandac et durant le début de la Daawa. Quoraich ont choisi 40 jeunes pour tuer Mohamed la nuit de l’hégire et avant l’hégire à la Mecque ; ils ont tué et torturé de la pire façon les musulmans et lors de la conquête de la Mecque ils se sont trouvés devant un frère de bien et un fils de bien qui leur a dit partez vous êtes libres et les béni quuraidha qui ont voulu seulement s’allier avec les mécréants ils furent exécutés en masse.

Où est la miséricorde ?

Ou y a –t-il un rôle pour « les frères et les cousins germains » (tbenamit) dans la raison collective / absolue.

En conclusion si le concept des « cousins germains, de la parenté, de la fraternité » fait que Abou bekr s’abstient de tuer les mécréants et la relation de fille à père entre zeinab et le prophète l’autorise à libérer son époux gratuitement et l’appartenance à quoraich octroie des titres d’héroïsme aux Quraychites et le déni aux abyssiniens et la fraternité et les liens de sang et de parenté donne le droit de grâce et déni le même droit à béni quuraidha et toutes ces choses se passent dans l’ère de la religion, qu’en sera—t-il de l’ère de la religiosité ?

Mes frères
Je voudrais seulement atteindre avec vous (et je m’adresse en particulier aux maalemines) que la tentative de différencier l’esprit de la religion et la réalité de la religiosité est une tentative honorable mais pas « convaincante. ». Les vérités ne peuvent être effacées et ce lionceau/ provient de l’autre lion…
Celui qui souffre doit être franc avec soi-même dans la cause de sa souffrance, quelle que soit la cause. Si la religion joue un rôle disons-le à haute voix : la religion les hommes de religion, les livres de la religion jouent leur rôle dans tous les problèmes sociaux : dans les problèmes des hratines des maalemines et des griots. Ces griots qui restent encore silencieux en dépit du fait que la religion professe que ce qu’ils mangent est haram, que ce qu’ils mangent est haram et même que leur travail est haram.

Meilleures salutations
Mohamed cheikh ould Mohamed »
Publié il y a 6th January par vlane.a.o.s







Eclairage sur l’article : La religion, la religiosité et les forgerons (Lemaalmin)


J’ai suivi ces derniers jours les différentes réactions suscitées par mon article « La religion, la religiosité et les forgerons (Lemaalmin ». Lesquelles réactions qui me sont parvenues à travers des appels téléphoniques chargés de haines et de menaces,  étaient essentiellement excommunicatoires et racistes.
A l’origine de ces réactions se trouvent plusieurs facteurs dont :

• L’analyse conspirationniste innée chez les Zwaya et qui s’illustre par la judaïsation, l’excommunication et la marginalisation de tout ce qui est forgeron (Maalem) mais aussi par une exégèse superficielle orientée principalement vers les intérêts de leurs âmes malades. Ce qui dans le passé avait bien servi leurs desseins notamment par leurs affabulations attribuant au prophète (paix et salut d’Allah sur lui) des Hadiths dont il est totalement innocent comme celui qui dit « Aucun bien ne peut venir du forgeron fut-il un érudit »

A tous mes frères,

Ceux qui osent inventer de faux hadiths et les attribuent au prophète (paix et salut d’Allah sur lui), aucune morale ni religion ne peut l’empêcher d’interpréter  à leur guise un article écrit par un simple jeune, novice de surcroît. Ils ne ménageront aucun effort afin de mobiliser la passion du musulman commun au service de leurs intérêts. C’est ainsi qu’ils ont prétendu que les forgerons ont Blasphémé à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui)  à travers un article écrit par un des leurs, tout comme ils avaient prétendu que celui qui avait fait tomber les dents du prophète lors de la bataille du mont Ouhoud était un forgeron.

C’est dans ce cadre que je voudrais confirmer ici ce qui suit :

1. Je n’ai pas, consciemment ou inconsciemment, blasphémé à l’encontre du prophète (Paix et Salut d’Allah sur lui) et je ne le ferai jamais. Je ne crois d’ailleurs pas qu’il y ait dans ce monde plus respectueux envers lui (paix et salut d’Allah sur lui) que moi.

2. Tous les faits et récits que j’ai cité dans mon précédent article revêtent un caractère historique et véridique. Ces récits ont naturellement leurs interprétations littérales et superficielles et leurs sens visés et profonds.

3. C’est là le point crucial, qui a suscité une incompréhension de mon propos chez beaucoup de personnes. Je voudrais que l’on y accorde une attention totale. Au contraire de ce que certains ont voulu répandre m’attribuant l’intention de blasphémer à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui), Je voudrais clarifier ici mon propos : Les Zawaya ont abusé de la dualité du sens obvie et du sens visé des récits et histoires rapportés de l’époque de la religion afin d’en faire le socle d’un système servant leurs intérêts à l’époque de la loi du plus fort (Seyba). Ils ont fini par ériger le sens obvie en loi de la religiosité transmise à nos jours tout en taisant les sens visés par le prophète (paix et salut d’Allah sur lui)

Je dis donc à tous mes frères,

A tous ceux qui ont sciemment mal compris mon propos, vous savez bien que je n’ai pas blasphémé à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui)

Aux bonnes personnes qui n’ont reçu que l’information déformée, je dis : Sachez que je n’ai pas blasphémé à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui) et que je ne le ferai jamais. Je comprends certes l’ampleur de votre propension à défendre le prophète car elle est identique à ma propre propension à le défendre et à l’amour que je lui porte. Je vous assure que nous sommes tous égaux quant à la défense de tout ce qui nous est sacré.

Mes frères forgerons

Il est nécessaire que nous sachions tous que nous faisons face à un vieux duel sans cesse renouvelé avec ceux que l’on  appelle les Zawaya. Sachez que ceux-là ne ménagerons aucun effort afin de nous faire reculer autant que possible. Ils utiliseront pour cela tous les moyens légaux et illégaux. Nous devons donc rester prudents et vigilants. Nous devons savoir que l’un des moyens qu’ils utilisent le plus souvent pour nous dominer est celui qu’ils ont hérité de leurs anciens alliés et amis, les colons. Il s’agit de la politique du « diviser pour régner ». Ceci doit donc nous conduire à bien comprendre leurs intentions et à rester unis dans notre combat.

A tous mes frères opprimés,

Nous devons être totalement conscients du fait que le destin nous a conduits à être les citoyens de cette terre. Nous devons par conséquent défendre notre droit à une citoyenneté pleine et à une vie descente. Ces droits ne nous seront jamais donnés, ils ne seront obtenus que par nos combats dont l’unification et le moyen le plus rapide pour accéder à nos droits.

Salutations

Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkheitir