Demain online, 10 février 2013


Le procès de Gdeim Izik provoque deux importantes défaites diplomatiques marocaines

Le procès contre les 24 indépendantistes sahraouis qui s’est ouvert devant le tribunal militaire de Rabat il y a une dizaine de jours se poursuit. Vendredi, les juges militaires ont rejeté les recours sur la forme présentés par la défense des accusés. Samedi, ils ont auditionné les cinq premiers mis en cause, qui ont rejeté les accusations qui leur sont imputées. Et dimanche, le procès s’est déroulé comme cela était prévu.

Le procès de ces 24 accusés, poursuivis pour « constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres », est suivi par plusieurs médias étrangers et des observateurs du Maroc et de l’étranger.Mais d’ores et déjà, les repercussions de ce procès à l’international commencent à faire sentir leurs effets. Rabat vient ainsi d’essuyer deux camouflets diplomatiques graves.


Ahmed Sbai, un des 24 accusés

A l’issue de son sommet tenu au Portugal, l’Internationale socialiste (IS), dont est membre l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a décidé de l’envoi d’une «délégation pour enquêter» sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.

L’IS a également demandé aux autorités marocaines d’ouvrir le Sahara aux «organismes indépendants et aux journalistes». Pour finir, l’IS a enouvelé son «soutien à l’autodétermination» comme solution au conflit.

La délégation socialiste marocaine conduite par Habib El Malki n’a rien pu faire. Cette défaite diplomatique marocaine est à mettre, selon une partie de la presse marocaine, sur le compte du nouveau premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar.

Pour gâcher le week-end aux autorités marocaines, une autre mauvaise nouvelle a pointé son nez. Avant-hier, le plein du Parlement européen a approuvé par 283 voix pour, 184 contre et 10 abstentions une résolution sur la 22e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui se tiendra à Genève du 25 février au 22 mars.

La résolution appelle à la libération de tous les «détenus politiques sahraouis» et exprime ses «préoccupations» sur les violations incessantes des droits de l’homme au Sahara. Le Parlement européen appelle aussi «à la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara occidental, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de manifester».

Enfin, le Parlement européen a rappelé qu’il était «favorable à un règlement juste et durable du conflit sur la base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies».
 

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