Syrie/Israël: l’incroyable et triste voyage de John Kerry...
- Détails
- Catégorie parente: Pays du Moyen-Orient et Golfe
- Affichages : 1268
Irib, 16 septembre 2013
Syrie/Israël: l’incroyable et triste voyage de John Kerry...
Allain Jules
Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est déplacé hier, dimanche, à Jérusalem, simplement pour rassurer ses amis. C’est d’autant triste que, ce voyage était sur les négociations israélo-palestiniennes. Il s’est transformé en: Syrie, Syrie, Syrie. En effet, les autorités israéliennes voient d’un mauvais oeil l’accord russo-américain sur les armes chimiques de la Syrie. On se demande bien pourquoi, alors que Damas n’a jamais fait de déclaration de guerre à un de ses voisins. Au contraire même. C’est ainsi que Kerry a adressé un avertissement à la Syrie, en disant que «la menace de la force est réelle" si elle ne procède pas à un vrai accord négocié au niveau international pour remettre ses armes chimiques.
Plus tôt dimanche, avant son arrivée, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré qu’Israël espère que cet accord russo-américain sur l’élimination des armes chimiques syriennes entraînera la "destruction complète" de cet arsenal, et a exhorté la "communauté internationale" à appliquer les mêmes efforts pour "détruire le programme nucléaire de l’Iran". Rien que ça. On sait que des rabbins américains avaient demandé au Congrès de valider les frappes contre la Syrie. Selon eux, pour sauver des…vies.
Quant à John Kerry, le but de son voyage est simplement devenu celui de rassurer ses amis israéliens, de vive voix. Or, il pouvait le faire par téléphone, s’il jugeait bon de ne pas évoquer les pourparlers israélo-palestiniens. Il a fait des déclarations à l’emporte-pièce aussi ridicules les unes que les autres.
"Nous ne pouvons pas avoir de mots creux dans la conduite des affaires internationales» a martelé John Kerry, arrachant un sourire à Bibi, satisfait de ce ton. Sûr de lui, il a donc répondu à Kerry avec un arge sourire : "Le monde a besoin de s’assurer que les régimes radicaux n’ont pas d’armes de destruction massive parce que, comme nous l’avons appris en Syrie, si ces régimes voyous ont des armes de destruction massive, ils vont les utiliser».
Confiant, Benyamin Netanyahu a poursuivi: «La détermination de la communauté internationale doit être présente en ce qui concerne la Syrie car, ça aura un impact direct sur son patron, l’Iran. Le régime iranien doit comprendre que les conséquences de son mépris continu de la communauté internationale par sa quête vers des armes nucléaires ne sera pas toléré". Depuis 10 ans, chaque mois, on nous annonce que l’Iran nucléaire avec ses bombes c’est demain.
Voilà deux grands diplomates qui se rencontre, au moieu de parler de paix, de diplomatie, ils parlent de guerre, de frapper, de bombarder et de tuer. Kerry prend son avion, pour aller se faire dicter ce qu’il doit faire en Syrie. Affligeant. Mais, ce mépris justement de la Chine et de la Russie, fera toujours que ces gens soient humilier, à trop vouloir mener le monde à la baguette…